La nouvelle technologie Grohe Everstream a été conçue pour révolutionner l’utilisation de l’eau sous la douche, en offrant aux utilisateurs l’expérience qu’ils attendent tout en consommant moins d’eau et moins d’énergie.
Environnement : le changement, c'est maintenant !
À découvrir dans cet article, des technologies de rupture qui, en passe d’être finalisées ou d’ores et déjà commercialisées, prouvent que, en matière de préservation des ressources naturelles, le changement dans la salle de bains, c’est maintenant !
GROHE EVERSTREAM : RÉVOLUTIONNER L’UTILISATION DE L’EAU SOUS LA DOUCHE
La nouvelle technologie Grohe Everstream a été conçue pour révolutionner l’utilisation de l’eau sous la douche, en offrant aux utilisateurs l’expérience qu’ils attendent tout en consommant moins d’eau et moins d’énergie. Le système de douche n’utilise qu’un quart de l’eau et un tiers de l’énergie généralement requise par les douches traditionnelles, soit une économie de coûts pouvant atteindre 65% par an pour un foyer de quatre personnes, et une réduction des émissions de CO2 pouvant aller jusqu’à 70 % en fonction des habitudes de chacun en matière de douche.
Le mode opératoire de la douche est divisé en trois étapes, permettant à l’utilisateur de profiter pleinement de l’expérience tout en garantissant de réduire le volume d’eau usée. À l’inverse de la douche classique qui délivre uniquement de l’eau du réseau, le nouveau mode circulaire permet une durée de douche plus longue tout en utilisant le moins d’eau possible. Cela permet une consommation réduite d’eau et d’énergie par rapport à une douche traditionnelle. Son principe est le suivant :
1. Comme avec une douche classique, l’utilisateur démarre sa douche et se lave au gel douche et au shampoing avec de l’eau du réseau ; puis celle-ci est évacuée.
2. Une fois rincé, l’utilisateur peut activer le mode circulaire qui ramène l’eau évacuée dans le circuit. Cette dernière sera ensuite pompée dans un circuit fermé séparé qui maintiendra la température désirée et traitera l’eau par purification.
3. Après utilisation, le circuit sera nettoyé et prêt pour une nouvelle utilisation.
WeCo : RECYCLER LES EAUX USÉES DES WC
Lorsque Cécile Dekeuwer lance le projet WeCo en 2014, l’ambition est certaine : créer des toilettes écologiques, innovantes et design. Nouvelle venue dans le domaine de l’entrepreneuriat et de l’industrie du sanitaire, l’ancienne avocate s’entoure alors d’investisseurs et d’experts, et développe une première technologie en partenariat avec le California Institute of Technology (CalTech). Aujourd’hui, l’entreprise WeCo est une « deeptech » (une start-up qui propose des produits ou des services sur la base d’innovations de rupture afin de s’attaquer à la résolution des grands défis du XXIe siècle, NDLR) qui produit sa propre technologie afin de faire fonctionner les toilettes en circuit fermé : son système breveté permet de recycler sur place les eaux usées grâce à un traitement bactériologique et électrochimique. Ce procédé permettrait « d’économiser près de 97 % d’eau par rapport à des toilettes raccordées », avance la fondatrice et dirigeante de WeCo. Une aubaine lorsqu’on sait qu’en France, ce sont plus de 3 000 litres d’eau qui sont utilisés chaque seconde dans les WC. Qui plus est de l’eau potable !
Soucieuse que « l’usage de ces toilettes soit le moins perturbé possible, comparativement à des toilettes normales », Cécile Dekeuwer et ses équipes se sont attachées à penser une solution semblable à celle que nous utilisons quotidiennement. Ainsi, « il n’y a pas de séparation au niveau de la cuvette comme cela peut se voir dans les toilettes sèches à séparation, qui ont vocation à réutiliser les urines pour faire du fertilisant », nuance-t- elle, puisque la magie opère à l’arrière de la cuvette.
Une fois la chasse tirée, le contenu de la cuvette est broyé grâce au sanibroyeur intégré, et envoyé dans la cuve-hors sol pour un premier traitement biologique. Le design de la cuve, et les bactéries développées spécifiquement pour la solution WeCo, permettent une décantation et un pré-traitement. « Les surnageants, les liquides qui se trouvent en haut dans la cuve, subissent alors un traitement électrochimique, explique Cécile Dekeuwer. Dans le réacteur d’électrolyse, une combinaison d’électricité, d’eau et de sel produit du chlore de façon à traiter et clarifier l’eau en deux heures. Cette eau traitée est ensuite transférée dans une réserve d’eau propre, qui sera réutilisable pour les chasses suivantes. » Parallèlement, une sédimentation s’effectue au fond de la cuve : les matières fécales et le papier sont digérés et s’y déposent. C’est pourquoi « il ne faut pas jeter n’importe quoi dans les toilettes, au risque d’abîmer le travail biologique », avertit la fondatrice de WeCo. La vidange de la cuve d’eau usée est ensuite régulièrement assurée, selon sa taille et la fréquentation des toilettes.
NICOLL BY ALIAXIS RÉCUPÈRE LA CHALEUR SUR LES EAUX USÉES DE DOUCHE
Toujours en quête de solutions porteuses de sens dans le domaine de la gestion de l’eau et de l’énergie, la marque Nicoll by Axialis apporte aujourd’hui une solution pour améliorer l’efficience énergétique de la salle de bains en commercialisant un récupérateur de chaleur sur eaux usées horizontal. La salle de bains représente une part importante de la consommation d’eau dans un logement, avec 39 % dédiée aux bains et douches, selon le Centre d’information sur l’eau*. Cette eau chaude, généralement produite au moyen d’un chauffe-eau (gaz, électrique ou thermodynamique), consomme une part conséquente de l’énergie totale en maison individuelle. Or, en réutilisant la chaleur perdue inhérente aux eaux usées d’une douche, le récupérateur de chaleur Nicoll va permettre d’optimiser les performances énergétiques du logement et impacter directement le montant de la facture d’énergie.
Cette solution permet ainsi d’économiser au minimum 130€ par an**, en considérant l’exemple d’un foyer de trois personnes prenant une douche par jour et par personne d’une durée moyenne de 7,5 minutes à 8 l/min.
Le récupérateur de chaleur Nicoll combine la valorisation des calories perdues dans les sys- tèmes d’évacuation et la garantie d’un confort d’utilisation équivalent. Concrètement, en déviant par le récupérateur de chaleur l’arrivée d’eau froide (10°C), les calories de l’eau chaude qui s’écoulent de la douche (40°C) sont récupérées via un échangeur thermique. L’eau froide arrive ainsi préchauffée jusqu’au mitigeur thermostatique (environ 22 °C). Solution à faible impact environnemental, ce produit n’utilise aucune pompe, batterie ou branchement à une source d’énergie et est reconnu comme solution d’énergie renouvelable (EnR) au Journal Officiel du 22 septembre 2019.
Compatible avec les réseaux de distribution d’eau sanitaire, les systèmes d’évacuation des eaux usées et les solutions de vidage sous receveur, ce système conçu pour ne pas s’encrasser peut s’installer sous un receveur, sous une douche carrelée ou sous une baignoire utilisée en mode douche ; il est par ailleurs possible de le visiter ou de l’inspecter par l’orifice de la bonde grâce à une caméra. À noter par ailleurs que la double séparation entre les eaux usées et l’eau sanitaire garantit la sécurité des usagers.
Enfin, détenteur de l’ACS et conforme EN- 1717, ce système garanti cinq ans est testé au CSTB sur la base du référentiel CAPE/ RECADO-PQE rév. 05 et valorisable Titre V et RE2020.
*Source : Quelle est la consommation d’eau moyenne dans les foyers ? | Centre d’information sur l’eau (cieau. com)
**Consommation estimée de 3300 kWh par an pour la consommation d’eau chaude de la douche, au coût projeté de l’énergie en 2023 : 0,2238 €/kWh (gouvernement).
*** La chaleur fatale est l’énergie thermique indirecte- ment produite par le processus, et qui n’est ni récupérée, ni valorisée.
ILYA : LA DOUCHE EN CIRCUIT FERMÉ FRANÇAISE
Jeune entreprise toulousaine agréée Entreprise Solidaire d’Utilité Sociale (ESUS) (l’agrément d’entreprise solidaire d’utilité sociale est une habilitation en droit français décernée aux entreprises poursuivant un objectif d’utilité sociale, qui leur permet notamment de recevoir des aides et des financements, dont l’épargne salariale solidaire et les réductions fiscales, NDLR), Ilya a été fondée par Simon Buoro et Antoine Escande. Ces deux ingénieurs de l’INSA Toulouse se sont lancés dans l’entrepreneuriat en 2019 avec le besoin de « donner du sens à notre diplôme et à notre métier, considère Simon Buoro. Nous voulions proposer à chacun des solutions qui permettent de réaliser la transition écologique de manière désirable. »
Le duo s’est notamment penché sur la conception et la production d’une douche cyclique, qui permet de réaliser jusqu’à 70 % d’économie d’eau et d’énergie par rapport à une douche moyenne... grâce à la recirculation d’eau ; une notion d’autant plus importante lorsque l’on sait qu’en France, une douche consomme 60 à 80 litres d’eau et 2 kWh en énergie, soit l’équivalent de huit heures de télévision allumée. De fait, « elle constitue 40 % de la consommation en eau et 13% de la consommation en énergie d’un foyer », précise Simon Buoro.
À la différence d’une douche classique, la technologie d’Ilya repose sur deux modes d’utilisations distincts: hygiénique et détente.
• Le premier correspond à la phase au cours de laquelle l’utilisateur se lave et se shampouine ; l’eau est directement puisée dans le réseau puis, une fois chargée en polluants, directement évacuée vers les égouts.
• Le second correspond à la phase de détente, que l’utilisateur déclenche en faisant pression sur le bouton correspondant sur la colonne de douche. Dès lors activé, le mode « recyclage », avant de fermer l’évacuation, prélève cinq litres sur le réseau d’eau ; ceux-ci correspondent au volume nécessaire pour remplir le système et garantir le fonctionnement en circuit fermé dans les différents sous-systèmes de la douche cyclique. Puis une pompe récupère l’eau et la fait cycler ; par ailleurs, celle-ci passe à travers un réchauffeur garantissant à l’utilisateur, alors en mode récréatif, une température confortable. Enfin, l’eau traverse un filtre mécanique qui retire les impuretés, ainsi qu’une lampe UV qui détruit les micro-organismes.
Peu importe le temps passé sous la douche, le volume d’eau consommé reste donc le même.