Accessoire indispensable de la salle de bain, la douchette est à l’honneur. Vendu à l’unité ou avec l’ensemble complet, cet élément aussi utile que décoratif est personnalisable à souhait, pour une douche sur-mesure qui répondra à toutes vos envies. Economiques et fonctionnels, ces modèles de douchettes combinent design, innovation et efficacité afin de réduire le débit d’eau sans entraver le confort ni le plaisir.
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9 douchettes performantes et design
Accessoire indispensable de la salle de bain, la douchette est à l’honneur. Vendu à l’unité ou avec l’ensemble complet, cet élément aussi utile que décoratif est personnalisable à souhait, pour une douche sur-mesure qui répondra à toutes vos envies. Economiques et fonctionnels, ces modèles de douchettes combinent design, innovation et efficacité afin de réduire le débit d’eau sans entraver le confort ni le plaisir.
Jusqu’à ce que la salle de bains privative se démocratise grâce au développement des réseaux urbains d’assainissement, les «sans eau» ont recours aux bains-douches municipaux… Claudine Penou
Au cours du XIXème siècle, les autorités françaises se sont employées à changer durablement les mentalités. Bien que lent, le progrès est en marche et son moteur a alors un nom : l’hygiénisme. Les politiques de santé publique et du logement sont mises en place pour lutter contre les grandes épidémies : peste, tuberculose ou choléra. Dans la capitale, ce dernier fléau a décimé 18 000 personnes durant l’année 1832… Entre 1800 et 1851, Paris a doublé sa population, dépassant le million d’habitants. Corollaire de la révolution industrielle, la crise du logement fait naître un grand débat sur les conditions de vie des classes laborieuses. En 1848, les premiers Conseils Départementaux d’Hygiène voient le jour, chargés de l’installation et de l’entretien des égouts, ainsi que de l’alimentation en eau potable…
Les villes se transforment à cadence soutenue, avec Paris à la proue du mouvement. Quelques exemples des avancées en matière de salubrité conduites par ses préfets successifs : Rambuteau (1833-1848) fait installer des vespasiennes sur les trottoirs et les aires publiques, Haussmann (1853-1869) instaure la distribution de l’eau à chaque étage, Poubelle (1831-1907) prend un arrêté pour installer une boîte à ordures dans chaque immeuble parisien puis rend obligatoire le raccordement à l’égout. Prise en 1894, cette mesure-phare déclenche une révolte des propriétaires, preuve que des mesures qui aujourd’hui semblent essentielles détonnent à l’époque !
Bains parisiens, 160, rue Oberkampf. Piscine-vapeur douches, 1885. Lithographie en couleurs, 84 x 60 cm Huile/toile, 104 x 137 cm, Bibliothèque nationale de France.
De l’utilité au plaisir
Jusqu’à l’invention du chauffe-bain par Porcher au début du XXème siècle, non seulement les logements tardent à être équipés en eau, mais celle-ci est encore loin d’être à disposition, instantanément et à la bonne température… Alors que le bain est encore perçu comme un luxe, des infrastructures sont créées pour permettre au peuple de se laver. Voués à la propreté du corps, ces lieux tenus par les municipalités prennent le nom de «bains-douches». Ambivalent, ce terme cache une réalité. Parce que plus économique et facile à installer, la douche s’y est imposée, appelée aussi «bain du peuple».
Linge et savon compris
Employée à l’origine en psychiatrie ou en thermalisme, l’hydrothérapie a fait ses preuves dans les casernes de l’armée et les vestiaires des usines. A ces bains-douches payantes qui se généralisent dans les années 1920-1930, s’oppose un schéma, plus ludique, associé aux plaisirs de l’eau, avec des «piscines» et «autres gymnases nautiques» conçus pour le divertissement. Avant de devenir un mythique night-club dans les années 80, les bains de la rue du Bourg-l’Abbé (Paris, IIIe arr. ) furent construits et exploités dès 1885 par la famille Guerbois. Dans ce qui fut l’un des plus célèbres thermes privés de la capitale, l’espace comprenait un temple de massages et des bains sulfureux, japonais, russes et turcs, très prisés de Marcel Proust (1871-1922) qui aimait venir s’alanguir dans leurs vapeurs.
Le paradoxe de la privatisation
Telle que nous la connaissons, la salle de bains procède de modèles anglo-saxons. Si l’Angleterre lui a conféré un statut cossu et bourgeois, les Etats-Unis ont montré l’exemple en matière de rationalisation de l’espace, en proposant un modèle calqué sur les besoins de l’hôtellerie, avec mur de tuyauterie. Cette même source d’inspiration connaît d’ailleurs un renouveau, les suites re-devenant de véritables laboratoires à idées en matière d’aménagement du pôle bain-chambre-dressing.
Reste qu’à l’entre-deux-guerres, durant la transition entre le déclin inéluctable des établissements de bain et le développement des salles de bains à domicile censées prendre le relais, le confort, pour ne pas dire le luxe de ces «spas», n’était en rien comparable à celui, froid, voire fruste, d’une pièce en devenir, encore dédiée à la propreté plus qu’à l’art de vivre…