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© David McBee/Pexels

2.2.2024

Le marché de l’immobilier en net repli en 2023

La FNAIM fait état d’un “retournement de marché inédit” en 2023, qui enregistre la baisse la plus significative des volumes de transaction dans l’ancien sur les cinquante dernières années. 

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La baisse entamée en 2022 s’est confirmée en 2023, en raison notamment de “l'effet combiné de l'inflation, de la hausse des taux et des difficultés croissantes d'accès au crédit immobilier : les Français ont perdu 15 % de pouvoir d’achat immobilier en 2 ans”, explique la FNAIM, la fédération nationale de l’immobilier, dans sa note de conjoncture du 16 janvier 2024.

On a ainsi observé, en 2023, une chute de 22 % des volumes de transactions : seulement 875 000 ventes ont été conclues dans l’ancien, contre 1 115 000 en 2022. Il s’agit de “la plus forte baisse sur les cinquante dernières années, avec 240 000 ventes de moins sur 12 mois glissants”, estime même la FNAIM. 

Si le phénomène reste variable selon les territoires, la plupart d’entre eux marquent une baisse d’au moins 7 %. Seuls quelques départements comme les Ardennes ainsi que la Guyane (entre -7 % et -3 %), et la Guadeloupe (-3 % à +3 %) en outre-mer connaissent des reculs plus mesurés. Quant aux départements longeant la côte Atlantique, du Pas-de-Calais jusqu’aux Pyrénées-Atlantiques, tous sans exception affichent un repli annuel des ventes de 15 % à 30 %. 

Aucun territoire n’est épargné 

Parallèlement, la plupart des territoires de l’Hexagone ont connu une baisse des prix de l'immobilier en 2023, après plusieurs années marquées par les hausses. À Paris par exemple, les prix repassent sous la barre des 10 000 euros, avec une moyenne de 9 966 euros, soit une baisse de 5,7 % sur un an et 7,7 % sur deux ans. La baisse des prix est également marquée en banlieue parisienne (-3,6 %), l’illustration d’un phénomène national lors duquel les villes connaissant les plus grandes baisses sont celles ayant connu les plus grandes hausses.

Demeure quelques exceptions sur la côte méditerranéenne : le Sud de la France, dont les villes de Perpignan, Montpellier ou Nice, ainsi que la Corse, résistent avec des prix en hausse de 1 à 3 %. 

Poursuite de la baisse en 2024

Bien que les taux d'intérêt devraient se stabiliser autour de 4 % au cours du 1er trimestre 2024, après des mois de hausse, la FNAIM s’attend à ce que “le nombre de ventes baisse encore sur l’année 2024 d’environ 10%, et plafonne aux alentours des 800 000 ventes.” Le président de la FNAIM Loïc Cantin estime en effet que “2024 sera pour le marché immobilier une année de transition. Empêchés de mener à bien leurs projets immobiliers par l’explosion des taux et des prix toujours élevés, les Français auront encore des difficultés pour concrétiser leurs projets.

Quant à la baisse des prix, elle “devrait s’accélérer et prendre le relais de la baisse des volumes au cours de l’année. Les baisses observées dans les grandes villes les plus chères devraient se poursuivre.

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