EBP et VitrA investissent dans l’énergie solaire
Eczacibasi Building Products (EBP), dont les usines fabriquent l’essentiel des gammes céramiques VitrA dédiées au marché français, a installé une centrale solaire sur le toit de son usine de Bilecik, en Turquie. À terme, l’entreprise a pour objectif de répondre à 30 % de ses besoins annuels en électricité grâce à des sources d’énergie renouvelables autoproduites.
En 2022, Eczacibasi Building Products (VitrA Bathroom) entamait d’importants investissements dans les énergies renouvelables avec l’achat d’électricité verte certifiée I-REC (un certificat d’énergie renouvelable, aussi REC, est un type de certificat d’attribut énergétique qui représente les attributs environnementaux de la production d’un mégawattheure (MWh) d’énergie produite par des sources renouvelables, NDLR) pour ses usines de production de céramique et ses magasins..
Accentuant sa volonté de s’engager en faveur du développement durable et de réduire son empreinte carbone, EBP annonce l’installation d’une centrale solaire (SSP) sur le toit de son usine d’appareils sanitaires en céramique du VitrA Production Campus à Bozüyük, au Nord-Ouest de la Turquie. La centrale solaire est composée de 8 096 panneaux et 40 onduleurs, la dotant d’une capacité de 4,29 MWp (le watt-crête, ou Wc, est l’unité mesurant la puissance des panneaux photovoltaïques et correspondant à la production de 1 watt d’électricité dans des conditions normales pour 1000 watts d’intensité lumineuse par mètre carré à une température ambiante de 25°C, NDLR) et lui permettant de produire 5, 4 millions de KWh d’énergie dès cette année. Le coût de cet investissement s’élève à 45 millions de livres turcs, soit environ 2 millions d’euros.
La société a pour objectif d’installer 112 000 m2 de centrales photovoltaïques sur les toits de l’ensemble de son parc immobilier d’ici à la fin de 2025 – notamment l’usine de Bozüyük donc et les magasins d’Ankara, de Bodrum et de Suadiye – pour atteindre une capacité totale d’énergie renouvelable installée de 19,7 MWp. Une fois ces niveaux atteints, EBP sera en mesure de répondre à environ 30 % de ses besoins annuels en électricité grâce à des sources d’énergie renouvelables autoproduites.
Le cas d’EBP illustre un attrait tout particulier pour l’énergie solaire, peut être plus que toute autre énergie bas carbone aujourd’hui à disposition (éolien, solaire ou hydroélectricité). Selon l’Agence internationale de l’énergie (AIE), qui vient de publier son rapport annuel World Energy Investment 2023, “plus d’un milliard de dollars par jour devraient aller à des investissements dans le solaire en 2023 (380 milliards sur toute l’année), poussant pour la première fois ce montant au-delà de celui investi dans la production de pétrole“, alors que 370 milliards de dollars sont prévus pour la production pétrolière (exploration et extraction).
Énergies renouvelables, efficacité énergétique et durabilité
Cet investissement photovoltaïque s’inscrit dans une démarche de développement durable bien plus vaste, qui a vu l’entreprise, dont les usines fabriquent l’essentiel des gammes céramiques VitrA dédiées au marché français, préparer en 2022 son premier rapport sur le développement durable en tant qu’organisation individuelle. Celui-ci a été indexé par la Global Reporting Initiative (GRI) et aligné sur les indicateurs de capitalisme des parties prenantes du Forum économique mondial (WEF). Ainsi, EBP investit dans des systèmes de gestion de l’énergie et exploite les possibilités de transformation numérique pour améliorer l’efficacité énergétique. En outre, EBP collabore avec les universités et le secteur privé pour accélérer les projets d’efficacité énergétique ; et veille à ce que les nouveaux investissements et processus des usines soient conçus dans une optique de durabilité, tant en termes d’infrastructures que d’équipements.
Concernant les énergies bas carbone, « le solaire est la vedette », note le rapport : « plus d’un milliard de dollars par jour devraient aller à des investissements dans le solaire en 2023 (380 milliards sur toute l’année), poussant pour la première fois ce montant au-delà de celui investi dans la production de pétrole », rapportent les experts de l’agence basée à Paris. Quelque 370 milliards de dollars sont prévus pour la production pétrolière (exploration et extraction).