Samsung se mobilise pour offrir un accès universel à des installations sanitaires sécurisées
Dans un communiqué de presse, en date du 25 juillet 2022, l’entreprise d’électronique coréenne Samsung annonçait la complétion d’un projet de toilettes nouvelle génération capable de recycler les excréments humains et d’éradiquer leurs pathogènes.
Fruit de trois ans de travail du Samsung Advanced Institute of Technology (SAIT), la branche de recherche et développement de l’entreprise coréenne Samsung, le prototype réalisé s’inscrit dans le projet Reinvent the Toilet Challenge (… en français), porté par la Fondation Bill & Melinda Gates. Ce dernier vise à “stimuler la création de nouvelles technologies de toilettes qui gèrent les déchets humains de manière sûre et efficace”, peut-on lire sur le site internet de la fondation.
En plus d’être à usage domestique, le prototype signé Samsung doit répondre à un certain nombre de critère : le produit est économe en énergie, avec une capacité de traitement des effluents de façon autonome, c’est-à-dire qu’il n’est pas connecté à des arrivées d’eau et un réseau d’égout, et son coût d’utilisation est inférieur à 0,05 dollars américain par utilisateur et par jour.
Le développement du prototype reposerait sur des technologies telles que “le traitement thermique et biologique pour éliminer les agents pathogènes des déchets humains et rendre les effluents et les solides rejetés sans danger pour l’environnement“, indique le communiqué de l’entreprise coréenne. Le système permet de recycler entièrement l’eau traitée. Les déchets solides sont déshydratés, séchés et réduits en cendres, tandis que les déchets liquides sont traités par un processus de purification biologique.
“Les brevets relatifs à cette technologie seront en accès libre pour les pays en développement“, annonce Samsung, qui indique également qu’elle poursuivra sa collaboration avec la Fondation Bill & Melinda Gates en vue de produire ces toilettes à grande échelle. En effet, ce sont plus de 3,6 millions de personnes qui sont contraintes d’utiliser des installations sanitaires non sécurisées, conformément aux chiffres de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) et l’UNICEF ; provoquant ce faisant la mort d’un demi-million d’enfants de moins de 5 ans des suites de maladies diarrhéiques déclenchées par un accès limité à de l’eau potable et à l’hygiène, selon Samsung.
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